Queen Valley Mule Ranch
Alors que je cherchais sur internet une mule à vendre, plutôt en Californie (point de départ de la PCT que je pensais suivre tout d'abord), j'ai trouvé le site du Queen Mule Ranch. Le ranch, tenu par Steve Edwards, n'élève que des mules et propose un programme d'apprentissage de quelques jours à 4 semaines centré autour de l'éductation des mules (et de leurs cavaliers). Le stagiaire loge sur place et participe également aux soins des animaux et divers travaux de la ferme. Les méthodes utilisées se rapprochent de l'éthologie, et l'expérience de Steve dans le domaine est impressionnante. Ce ranch tombait à point nommé pour me mettre le pied à l'étrier dans mon aventure ! Il me procure une transition idéale pour m'habituer en douceur au pays, poser mes valises, terminer mes préparatifs et, bien sûr, acheter la mule et faire connaissance avec elle ! Ce stage a été réalisé du 5 mars au 5 avril 2012. |
Mon visa américain de 9 mois en poche, et après deux heures d’attente entre l’immigration et la sécurité, hop je saute dans l’avion pour Denver qui affiche presque une heure de retard. A Denver, hop je saute dans la navette de l’aéroport et puis hop dans l’avion pour Phoenix, mais mon bagage ne suit pas le rythme…
Cela ne me surprend pas ! Les services de transport de la compagnie aérienne me l’apporteront jusqu’au ranch. Arrivée à Phoenix, hop je saute dans un taxi qui m’emmène jusqu’à la location de voitures, située en banlieue et beaucoup moins chère que celle de l’aéroport. Le ciel est radieux et aveuglant, ma doudoune n’est plus utile ici et je me retrouve en plein choc thermique après l’hiver canadien. Hop je saute dans la "petite" Ford de location et me rends sans encombre, grâce aux indications d’un chauffeur, le magasin de sport « REI » qu’on pourrait comparer à notre Vieux Campeur local.
Première surprise : c’est pas loin sur la carte, mais en réalité… de zones commerciales en croisements perpendiculaires, il me faut rouler une quinzaine de kilomètres (de miles, pardon) pour y arriver. Je trouve mon bonheur dans ce magasin très bien équipé et achète tout l’équipement de camping qui me manquait. La nuit tombe et je souhaite enfin atterrir de ma journée de voyage, aussi je remets les courses alimentaires au lendemain et appelle Steve, le « mule trainer », qui m’indique lesmiles, crossing roads et exits jusqu’au ranch. Cap à l’est, et en une heure de route rectiligne je transite progressivement de la highway à 8 voies au chemin en terre. Steve et son épouse Suzan m’accueillent avec beaucoup de gentillesse ; je découvre avec délectation l’appartement (bunkhouse) confortable qui m’accueillera pendant un mois. Quelle joie de pouvoir poser ses valises et de prendre le temps de s’imprégner du pays ! Voilà une journée, très logistique, rondement menée, je suis fière d’avoir réussi mon examen d’orientation aux Etats-Unis ! Et hop je saute, épuisée, dans mon confortable lit !
Steve dispose de tout le matériel nécessaire pour la mule et va m’apprendre à m’en servir | |
Je vais apprendre les basiques des soins vétérinaires et du ferrage | |
La mule peut marcher plusieurs jours même avec un fer défait | |
Les mules n’ont pas peur des ours et savent se défendre (enfin, normalement) | |
Je maîtrise mieux mon GPS et j’ai acheté les cartes topographiques adaptées | |
Il serait préférable qu’elle suive son « régime alimentaire » pour rester en bonne condition => est ce que je vais arriver à faire le plein de son fameux régime régulièrement ? | |
Risque-t-elle de mourir de faim ? (et moi avec) | |
Va-t-elle se lasser, s’épuiser ? | |
Vais-je arriver à me frayer un chemin avec ces cartes plus ou moins précises, et faire les bons choix d’itinéraires ? |